dimanche 27 février 2011

1939-1940

La guerre commença en septembre 1939. La mobilisation générale s’effectua, faisant appel à toutes personnes majeures ayant fait leur service militaire.

On vit partir nos pères, nos frères, nos voisins afin de rejoindre leur régiment de formation pour la grande inconnue. Le temps de leur affectation, la distribution des paquetages terminée, les chevaux réquisitionnés arrivèrent pour déambuler rapidement vers l’Est et se poster pour faire front à l’ennemi.

Le régiment du génie se repliait quand d’autres arrivaient se jeter dans la gueule du loup et devenir prisonnier.

Au 16ème jour les Allemands envahissaient la Hollande, le Luxembourg, la Belgique. Déjà un flot de réfugiés se déversait sur notre région. Ils partaient les uns en voiture à cheval emportant quelques affaires, d’autres en vélo avec dans la poussette les enfants qui suivaient le mouvement de cette foule affolée qui ne connaissait pas sa destination. Le seul objectif fuir, fuir l’ennemi qui parfois les avait devancés.

La société de non-consommation s’installa par la force des choses. Les rationnements de tous les produits devinrent obligatoires. Chacun se vit attribuer une première carte d’alimentation. Elle avait la forme d’un carnet à la couverture jaunâtre légèrement cartonnée.

A l’intérieur des coupons numérotés et établis en fonction de l’âge du consommateur :

E  - moins de 3 ans
J 1 – 3 à 6 ans
J 2 – 6 à 12 ans
A  adultes de 12 à 70 ans
M  manuels (en 1945)
V  vieux à partir de 70 ans
T F  Travailleurs de force (supplément)
C  Cultivateur à 70 ans
J 3 catégorie crée le 01/07/1941 concernait les adolescents de 12 à 21 ans et les femmes enceintes. (J 3 restera longtemps dans le langage pour désigner une classe d’âge).

                                                      

Tous les coupons étaient collés sur 1 feuille spéciale tenue par le commerçant, remise ensuite à la mairie puis transmise à la préfecture.
                                                         
De cette formalité naissaient des problèmes de fraudes qui profitaient à certains sujets que l’on choyait complaisamment. Pain, viande, chocolat, café, sucre etc  tout était contingenté et les stocks s’épuisaient souvent sans être réapprovisionnés.

                                         
Quant aux chaussures et aux vêtements, il ne fallait pas faire la grimace devant la forme et les semelles de bois articulées…
                                                            
L’occupation allemande n’épargna pas le pays avec ses nouvelles réquisitions, ses exigences et même ses perquisitions sous les ordres des Kommandanturs.  Ils s’imposaient en maître. Ils étaient servis en premiers. Ils aimaient rire de la population affolée par leurs attitudes dominatrices.

Un soir dans le bourg de Courcôme, un commandant qui logeait chez l’habitant fit sonner l’alerte pour voir son hôtesse en bigoudis! Quelle bêtise, surement que le festin arrosé de bon vin et de cognac y était pour quelque chose.
Cette France vaincue et occupée en partie était sous l’autorité influençable du maréchal Pétain.

Les gens cherchaient à passer cette fameuse ligne de démarcation qui leur offrait l’hospitalité en Dordogne, en Haute-Vienne, etc…

Les hommes et certaines femmes créèrent les F.F.I et les maquisards, tous étaient là pour traquer l’ennemi.

Ils menaient différentes opérations pour piéger les Allemands : Ainsi  à la sortie de Courcôme au pont de chemin de fer sur la route de Ruffec. Ce fut l’arrêt immédiat d’un convoi de troupes du génie. L’ennemi devenu furieux dans un charabia coléreux ordonna la réquisition immédiate de charrettes et chevaux pour traîner les troncs d’arbres destinés à supporter les rails. Un jeune officier (alsacien) demanda à la population d’obéir strictement aux ordres donnés afin de mettre toutes les chances du côté du village et éviter une prise d’otages.
Pas d’attroupement, couvre-feu, nous étions dominés par ces hommes en habit vert que nous logions, nourrissions et qui de plus se moquaient de nous.

Le maquis travaillait fort pour éliminer les hommes et le matériel.

D’un autre côté certains servaient l’ennemi en lui livrant des innocents : la milice (française) dénonçait et ce n’était pas un secret. Les brimades ne cessaient pas et les bottes frappaient le pavé avec fermeté.
Puis le débarquement arriva là où aucune autorité ne les attendait. Le revers de la médaille était arrivé. L’heure de la libération allait sonner – jour magique et cruel où l’appel du 18 juin 1940 fut lancé.
Dans l’affolement, se voyant dans une mauvaise passe, ce fut la vraie débâcle, laissant derrière elle des traces indélébiles, cruelles, abominables de barbarie.


En bas de notre village, au bord de la route venant de Ruffec, il y eut un dépôt d’obus et de poudre. Ils avaient abandonné au sort du feu tout cet arsenal. Nous avons vu alors des gerbes d’étincelles, entendu les détonations des obus. Le tas fumant de cet amas de cendres  et de cuivre persista plusieurs jours et charge au propriétaire de s’en débarrasser afin de nettoyer le terrain.
Triste souvenir qui ouvre l’horizon d’une ère nouvelle. En effet, après cette période de privations, on s’apprêtait à vivre dans le progrès en tout genre.

Les engins modernes supplantent les autres ;
Dans l’agriculture : apparition des tracteurs, charrues, semoirs, moissonneuse, lieuse, faucheuse, râteau à cheval, batteuse.

A la maison : cuisinière, machine à laver, fer à repasser électrique …

Tout ce matériel tellement apprécié a eu une longue ère de gloire. Supplantés par les outils actuels, ils paraissent tellement petits et ridicules. Malgré tout, ils ont quand même bien vieilli puisque certains ornent les parcs de nos communes.

lundi 21 février 2011

Mon œil est encore là et il voit !!!

Oh, là là mon œil voudrait se fermer pour ne pas voir…. Au contraire, il regarde bien en face cette réalité que tout un chacun peut constater. Alors, dis-nous ce que tu vois ?

Eh bien, je vois maintes et maintes évidences qui choquent les habitants confinés dans le mutisme.

Mon œil, il vous invite à visiter Magné ainsi que les alentours de Courcôme ; toutes les poules couasses *» du village pourraient s’y poser. Certains tronçons sont encore dans leurs habits d’origine, le comble revient à notre grande et belle allée toute nouvelle !

L’usure du temps a eu raison des panneaux d’affichage municipaux et mon œil en recherche toujours l’utilité. Faut-il en respecter les morceaux que l’on retrouve éparpillés dans la nature ?

Mon œil, tu ne peux pas passer sous silence le trépas de notre fontaine. Ne vois-tu pas cet amoncellement de ronces, de bambous qui n’arrivent pas encore à cacher les dégradations volontaires des murs.

Mon œil, ne regrettes-tu pas d’avoir vu le four devenir un bien privé.

Alors, mon œil que dis-tu de notre « feu récompense » ? Parfait si les parents et les enfants en respectaient l’usage ! De nombreuses paires d’yeux attentifs à tout observer, devraient faire respecter cette traversée « sécurisée ».

Mon œil vous invite, si vous le pouvez à contrôler la vitesse si exagérée des voitures et des camions dans la traversée du bourg. Messieurs les gendarmes vous en feriez pourtant des affaires !!!

Visiteurs et passagers dans la commune, mon œil ne saurait vous indiquer les toilettes communales ! Il en existe pourtant, mais…
En toute justice, mon œil regarde la salle des fêtes, la trouvant bien sûr nécessaire mais il ne faut pas oublier qu’elle pèse lourd dans le budget. Mon œil, regrette au sujet de cette toute nouvelle bâtisse qu’aucun nom ne s’inscrive sur son fronton. Un peu d’imagination !!!
Très triste, mon œil évoque les relations agréables, la solidarité entre voisins. Aujourd’hui défilent sans arrêt à travers les rues des insinuations malveillantes et non fondées.

Tu es vieux mon œil, alors résigne-toi et regarde encore avec tes lunettes !!!
*couasse : pondeuse

vendredi 18 février 2011

Avez-vous oublié mon œil ?

Non, car curieux, mon œil a suivi dans le ciel la lente progression d’un énorme ballon dirigeable. Bonne façon d’admirer le paysage !!!

A-t-il eu vraiment le temps, mon œil, de voir passer le premier TGV ? Par contre, averti par le « boum » fracassant des premiers avions à réaction, mon œil regardait le ciel et ne voyait rien. Très rapide l’avion !!!
Regardant, La Croix Richard, Les Justices, les Champs Bodets et bien d’autres petites parcelles mon œil a vu disparaître ces petites vignes qui produisaient le vin de la consommation familiale.

Interrogatif mon œil, devant cette eau bouillonnante qui sortait des puits pour se répandre dans les prés. D’où venait-elle ? On ne voyait pas de source !!! Cette étendue d’eau faisait penser à la mer. De jeunes aventuriers n’hésitaient pas à s’y aventurer, sur des embarcations improvisées.
Eh bien ! Mon œil riait devant le plouf inévitable des jeunes navigateurs d’un jour.


Mon œil innocent et inquiet a connu la guerre avec son train de conséquences : mobilisation générale, réquisition, occupation, privations et exigences grandissantes de l’ennemi vainqueur.

Qu’il était en pleurs, mon œil en voyant les horreurs indescriptibles que les hommes d’Hitler exécutaient avec fierté.

La Libération apporta en certains cas méchanceté, vengeance, laissant les gens méfiants les uns à l’égard des autres.

Avec un soupir de soulagement mon œil a apprécié le calme revenu et la reprise du travail pour surmonter toutes les difficultés encore existantes.

Et c’est progressivement qu’il a pu suivre les premiers travaux exécutés par un tracteur trainant les vieux outils. Ces attelages, semoirs, rouleaux, tombereaux, râteaux… ouvraient l’ère du progrès.

Difficile à suivre tout ce remue ménage. Premières voitures, premiers téléphones dans la commune de Courcôme. Dis mon œil, ils se comptaient sur les doigts d’une main, n’est ce pas !

Pourquoi le progrès n’aurait-il pas frappé à la porte de tous les foyers ? Injustice crierait mon œil !!!

Non, pas d’oubli pour les ménagères. Qu’ils étaient dorés et si bons les gâteaux qui sortaient du four des toutes nouvelles cuisinières à bois !!!

La première bouteille de gaz fut la merveille des merveilles. Géniale invention qui chauffait immédiatement. Plus besoin d’attiser le feu et la batterie de cuisine s’adapta à cette nouvelle technique.

Mon œil a vu se développer sur les foires la démonstration savante de petits appareils sensationnels qui s’avéraient bien futiles par la suite.

Il était bien blanc le linge que les premières machines à laver brassaient énergiquement et que l’on essorait ensuite entre 2 rouleaux. Ne riez surtout pas, c’était une nouveauté si pratique !!!

Mon œil ne veut pas vous laisser ignorer l’apparition des machines à traire, pot à terre ou pot suspendu, des clôtures électriques qui « gardaient les vaches » toutes seules. A l’étable, les abreuvoirs automatiques comblaient la soif de la vache qui les taquinait du bout du museau. Finie l’eau tirée des puits !!! Ouf de soulagement pour les bras fatigués.

Ces touts premiers petits tracteurs que mon œil a vus, ont évolué au fil du temps. En parallèle, mon œil grand ouvert admirait, moissonneuse batteuse, presse à fourrage, élévateur, corn-picker, remorque basculante, charrue à plusieurs socs et autres engins.

Mon œil, il sait reconnaître que c’étaient les premiers balbutiements  de la grande technologie.

Voici livrés les secrets de mon œil. Si d’aventure, il oublie quelques passages de cette histoire, ne lui en voulez pas car droit ou gauche, ce n’est pas une caméra mais ce n’est qu’un œil observateur du passé.

vendredi 11 février 2011

Mon œil à Courcôme

Il est vieux, mon œil et dit-il, il a vu se dérouler ¾ de siècle et des événements heureux et malheureux.

Mon œil, il a vu le bourg peuplé d’habitants qui vivaient leur vie durant dans la même maison de père en fils, arrière grands parents, parents, enfants, grands parents. La mort frappait beaucoup plus jeune et fréquemment à 75 ans c’était le grand âge.

Mon œil, il a vu au Petit-Village de la Croix-Geoffroy 9 toits et 33 habitants. Aujourd’hui, 12 résidents et 4 occasionnels.

Mon œil, il a vu, très intéressé, les plus âgés distribuer des friandises quand on allait les voir, du temps où l’on « voisinait ».

Mon œil, sans se poser de questions, regardait circuler les femmes en cotillons noirs. Cette tenue triste était recouverte de la fameuse devantière pour éviter les salissures.

Mon œil, il a vu travailler dans les champs les bœufs ou vaches au pas lent, les ânes indociles et les mulets. Ils tiraient à plusieurs des instruments rudimentaires.

Qu’a-t-il donc vu, mon œil, après avoir admiré les volutes blanches des locomotives à vapeur sifflant comme pour nous saluer à leur passage.

Et bien, mon œil a vu les premiers trains électriques. De là, on a vécu tranquilles ne craignant plus les incendies que laissaient derrière elles, les escarbilles enflammées. Auparavant on avait peur, très peur !!!

Mon œil, il a vu, les garde-barrières de la maisonnette de Gensac ouvrir aux usagers entre deux trains signalés par une sonnette. Les cheminots qui manipulaient à la force de leurs bras, les tronçons de rail.

Mon œil a vu, tout étonné, les routes blanches devenir des routes goudronnées qui rejoignaient les différents hameaux.

Curieux, mon œil, toisait ce grand bonhomme, une plaque au bras qui surveillait les bergères. C’était le garde-champêtre qui pouvait verbaliser, annoncer les nouvelles de la Mairie à coup de tambour ou de clairon, faire le feu des écoles après avoir scié le bois.


Quel est cet homme qui marche, la pelle et la pioche ou le croissant sur les épaules ? C’est le cantonnier, répond mon œil, il est parti faire des saignées ou élaguer les palisses. On admirait son courage et on se posait des questions sur l’ampleur de sa tâche car à cette époque il exerçait les mêmes fonctions que le garde-champêtre, en plus bien sûr !!!

Horrifié, mort de peur, mon œil a vu l’incendie qui se déclara après un court-circuit de la batteuse dans la cour de la ferme Mangon.

Mon œil, il revoit toujours ces petites fermes alignées du Petit-Village aux Brelières qui vivaient avec quelques hectares. L’élevage se réduisait à quelques vaches et moutons, une chèvre et des volailles pour nourrir la famille. La batteuse pénétrait dans les cours pour attaquer les gerbiers tirée par les hommes qui venaient « battre ».
                                         
Le cochon, oh mon œil, ne voulait pas voir le jour de la tuerie. Pauvre bête !!!

Mon œil, il a vu les grandes foires à bestiaux de Ruffec. Les goronnières emportant les porcelets et les agneaux. Les paysans se taper dans la main pour sceller le marché.

A Tusson, c’était la foire des chevaux et mulets du Poitou réputés jusqu’en Espagne.

Mon œil, mais il se souvient et revoit comme si c’était hier, les enfants qui arrivaient à pieds à l’école. Ceux des hameaux apportaient leurs « perbandes » pour déjeuner. Ils rentraient en rang, le bonnet à la main devant le regard exigeant de M Gros. De leur côté, les filles saluaient Mme Elie qui les accueillait toujours souriante. Mon œil, il savait très bien que M Gros n’était pas tendre, n’est ce pas, vous, messieurs les anciens ?

Mon œil, il regardait en passant les artisans à leur poste qui a maintenant disparu : le bourrelier, le forgeron…

Mon œil, il a admiré ces familles nombreuses dont les enfants ne savaient qu’obéir sans se rebeller, aidant sans grande récompense.

Mon œil, il a vu revenir des champs les cultivateurs qui répondaient à l’appel des cloches électrifiées sonnant l’angélus.

Mon œil n’a pas été surpris de voir la mare se combler, elle n’avait plus son utilité première : abreuver les animaux.

Depuis 1942, M Elie Maire avait établi un réseau d’adduction d’eau. Le château se remplissait à partir de la Fontaine au moyen de pompes électriques.
                                                                               
Oh là là, qu’il était émerveillé mon œil quand la frairie battait son plein. Il y en eu 2, une en juillet et l’autre en octobre. Seule celle de juillet subsista et là c’était la fête.mon œil ne s’ouvrait pas assez grand pour admirer toutes les lumières de différentes couleurs, les tirs et leurs étagères peuplées de petits animaux de rêve, les berlingots multicolores, les grandes sucettes plates ou rondes, les chevaux de bois où montaient et descendaient les bêtes de la ferme et quelques autres modèles.


Les jeunes et moins jeunes se bousculaient à l’entrée du parquet pour aller danser les danses du moment. La musique envahissait la place, tout le monde se parlait, riait de tout et de rien en piétinant tout un après-midi.

Mon œil, il a vu applaudir la course au sac, à l’âne, à la brouette, les courses cyclistes. Le lendemain de la frairie c’était le jour des enfants.

Mon œil, il a regardé maintes et maintes fois, un feu d’artifice éblouissant. On venait le voir, depuis les villages voisins. Les fusées, les feux de Bengale, les bombes, les soleils et le bouquet final illuminaient le Champ Chotard de leurs couleurs étincelantes.

Mon œil, dis-nous ce que tu as pu voir encore ?

Et bien, j’ai vu les premières voitures et les premiers téléphones dans la commune.

Rapport de 1926

J’ai vu les interminables processions du pèlerinage au mois d’août. Grande et fastueuse cérémonie pour laquelle l’église Notre-Dame de Courcôme se parait de ses plus belles décorations. Les oriflammes et les lustres attiraient les regards. Dans la procession qui partait de l’église, par le château d’eau pour arriver en face de l’actuelle boulangerie, défilaient les bannières des différentes paroisses venues en voisines et retentissaient les cantiques en l’honneur de Notre-Dame.

                       
Les équipes de foot, mon œil, il les a vues se former, s’agrandir et enfin disparaître.

Mon œil était présent à la salle Gabit (maison Segeat) pour admirer les évolutions des acteurs amateurs. Les jeunes dansaient au son d’un vieux phono dont M Gustave Mollé avait la clé. Il était toujours jeune ce monsieur car il a longtemps sonné du clairon dans la fanfare qu’il avait créée. C’était tout à son honneur de la faire défiler pour la retraite aux flambeaux de la frairie marquant le pas aux porteurs de lanternes.


N’a-t-il pas vu mon œil, les noces villageoises étaler les costumes d’autrefois sous les regards ébahis et un peu moqueur des plus jeunes.

Noce villageoise dans les années 20-30
Mon œil, il a vu pleurer des familles qui accompagnaient au cimetière leurs enfants, leurs maris suite à de terribles accidents. Le sort s’acharnait-il sur notre village ? Car on a compté des accidentés, des noyés en nombre trop important pour notre commune.

Qu’il ne fût pas beau à voir, dit mon œil, l’incendie de la boulangerie.

Mon œil, à deux reprises a du se pencher sur le cadastre pour essayer de déchiffrer les toutes petites parcelles du 1er remembrement. Puis il a recommencé a subir la vue des transformations dans les différentes parcelles. Souvent mon œil, il aurait voulu que l’on crie à l’injustice. Mais il restait catégoriquement sans pouvoir et devait se fermer !!!

Mon œil, était là, pour l’installation de la Poste, le déménagement de la bascule, l’usage du « Logis du Bourg » en salle des fêtes, l’arrachage du vieux marronnier et la disparition du pigeonnier.


C’est par une toute petite allée bordant le Champ Chotard que mon œil voyait les gens aller à la cure après avoir frappé avec le marteau de la petite porte. Les ondes se propageaient et faisaient aboyer le petit chien de Mlle Léonie qui venait leur ouvrir.

Mon œil, toujours mon œil, a vu la commune exercer son droit de préemption au moment du remembrement. De là, s’est ajoutée dans le paysage actuel, l’allée bordée d’arbres qui conduit d’une part à l’ancienne cure et à la salle des fêtes. Alors mon œil voit que les agriculteurs peuvent eux aussi en retirer une certaine fierté, ils y possèdent une infime partie de leur patrimoine ; puisque du patrimoine on en parle à tour de bras et Dieu merci on essaie de mettre en valeur le peu qu’il en reste.

A bientôt. Mon œil, il a encore vu…

jeudi 3 février 2011

Courcôme - Tuzie - Problèmes de cimetière commun au début du XXème siècle

Un article récemment publié dans le journal L’Avenir (20 au 26/01/2011) remet en mémoire le fait que le village de Tuzie ne possède ni église ni cimetière. On peut y lire par la phrase suivante : Tuzie ne se dotera pas de sitôt d’une église et d’un cimetière.


En effet, comme déjà mentionné dans d’anciens billets relatifs au cimetière de Courcôme, les familles de Tuzie viennent jusqu’à Courcôme pour y enterrer leurs morts et ce depuis la nuit des temps. Une des cloches de l’église Notre-Dame de Courcôme était même prévue sonner le glas pour annoncer la nouvelle du décès  des habitants de Tuzie.

Comme évoqué dans l’affaire du corbillard et du transport des corps, les relations entre les deux municipalités autour de ce sujet n’ont pas toujours été au beau fixe.

Aujourd’hui , remontons le temps jusque dans les années 1900 entre 1904 et 1906.

Le 17/11/1904 – M le Maire de Courcôme informe le Conseil qu’en raison de grosses réparations faites au mur du cimetière, la commune de Tuzie ne participera jamais à l’entretien du cimetière et ne fera rien non plus cette fois et donne une lettre de M le Maire de Tuzie dans ce sens.

Le Conseil estime que la commune de Tuzie n’a pas contribué une seule fois à l’entretien depuis le temps qu’elle enterre ses morts dans le cimetière de Courcôme, le Conseil estime qu’il est temps que cesse cet état de chose et prie l’autorité supérieure de bien vouloir faire le nécessaire auprès de la commune de Tuzie.

Le 29/05/1905 – M le Maire rappelle que la commune de Courcôme avait demandé à la commune de Tuzie de devoir participer à l’entretien du cimetière, et que cet état de chose ne pouvait indéfiniment plus durer, car la commune de Tuzie fait usage du cimetière depuis des temps infinis et que malgré les propositions de participations aux frais d’entretien faites par Courcôme et parait équitable à ses frais, l’élévation des murs de clôture ou d’autres natures. A défaut de quoi la commune de Courcôme demande à l’autorité supérieure d’obliger la commune de Tuzie à payer mensuellement une prise de location proportionnelle à la population des deux communes.

Le 25/06/1906 – La question posée à Tuzie est restée sans réponse. Le Conseil considérant que le fait de demander un prix de location annuelle est un droit légal, que la Municipalité de Tuzie a toujours négligée de répondre. Le Conseil de Courcôme accorde à la Municipalité de Tuzie de faire connaître sa réponse avant le 31 juillet 1906. Passé ce délai, s’il n’est pas donné satisfaction au Conseil Municipal de Courcôme, le Conseil par délibération interdit immédiatement à la Commune de Tuzie le droit d’inhumer ses morts dans le cimetière de Courcôme.

Le 28/08/1906 – Le Conseil considérant le manque de réponse à sa délibération du 25/06 courant par la commune de Tuzie pour le prix de location annuelle du cimetière, décide qu’à partir du 06/08/1906 interdit le droit d’inhumer gratuitement ses morts dans le cimetière de Courcôme. Mais à l’égard des familles des décédés, la commune de Courcôme tolère néanmoins que les morts de Tuzie soient inhumés dans le cimetière à la condition que ces familles payent le prix fixé par la commune de Courcôme pour la concession.

Le 12/10/1906 – M le Maire donne connaissance au Conseil d’une lettre de la Municipalité de Tuzie qui s’engage à contribuer à l’avenir aux dépenses d’entretien du cimetière de la commune au prorata de sa population, après une entente entre les deux communes.

mercredi 2 février 2011

La publicité entre 1930 - 1940 - Les remèdes (3ème partie)

Terminons cette série consacrée à la publicité entre 1930 - 1940 sur les remèdes.
La panacée universelle ne pouvant exister on pouvait trouver des "médicaments" capables de soigner les divers maux.
Souvent la fabrication de ses produits relevait du milieu religieux apportant ainsi une bénédiction à qui les utilisait.

Découragement : La phosphorine Villard redonnait du ressort au cerveau.

1930

Pour soigner de l'anémie jusqu'à la tuberculose la solution de biphosphates de chaux des Frères Maristes.

1930

Constipation, migraine, biles et boutons : pilules Clérambourg

1931

Maladie de peau et vices du sang : Laboratoire de l'Abbé PANET

1931

Les problèmes de sang : Gouttes YMARHA des laboratoires Etienne ou la Jouvencline Flach

1931

1938

Engelures : Gouttes Antigel du Laboratoire DEPRUNEAUX

1932

Varices... : Le Docteur Le Naour

1932

Pipi au lit et hémorroïdes : Laboratoire Sœur BONNEFOY

1932

1933

Rhumatismes : L'Urodonal prescrit pour les douleurs rhumatismales ou l'HERVEA pour leur dire adieu.

1934

1934

Estomac : Les cachets ANDRALH ou la Magnésie bismuthée SCOTT.

1935


1938

1940
Constipation : Les pilules de Vichy ou les comprimés AURAIX.


1930

Le mal de mer était vaincu par le Régulateur FINOR.

 1936

Cancer et arthritisme : Le Lithino-Magnésien VIRIS

1932

Pour soigner les rhumes, bronchites voir la tuberculose : Sirop Frany ou la solution Pautauberge.

1934

1936

Les coliques hépatiques et calculs biliaires soignés par la préparation de M. BIERCK.

1936

Les brûlures pouvaient être soignées grâce à la pommade BRULUR TORTU.

1934

Les rides et les problèmes de peau : Laboratoire Verywell.

1934

Les maladies des femmes pouvaient être guéries en utilisant l'emplâtre Sœur THIVIN.

1935

L'épilepsie était guérissable en 1930.


L'asthme était guérissable avec la potion des Cordeliers de Séez qui rendait la santé.

1930

Les cheveux blancs disparaissaient grâce à HENNEINE en 1930.


Retrouvez une seconde jeunesse grâce à la liqueur Vieille Cure.

1930

Et pour finir et guérir sans drogue, la ceinture Au Chat des Alpes pour soulager les rhumatismes...


1936




mardi 1 février 2011

La publicité entre 1930 - 1940 - Les remèdes (2ème partie)

Poursuivons cette série de publicités des années 1930 à 1940 sur les remèdes (les drogues comme disaient les anciens)

Les Lithinés du Docteur Gustin (Eau de régime) étaient utilisés pour l'arthritisme, le foie, les reins, la vessie, l'estomac et les intestins.

                                                                      Publicités de 1930


1940

La marque VAILLANT commercialisait les Sels et son Autoplasme (qui existe encore de nos jours) :

                          1932                                                                              1934


 Publicités pour ce sinapisme en cataplasme en 1934

La marque RICQLES et son alcool de menthe à utiliser l'été et pour la digestion (publicités de 1931)












La Marie-Rose contre les poux (La mort parfumée des poux !)

1939
1938

La lutte contre les vers était menée en utilisant les vermifuges LUNE ou TREILLE

1938


                                                             Publicités TREILLE de 1930

L'usage du thé était conseillé aux femmes pour qu'elles conservent la ligne ou pour maigrir sans nuire à leur santé. (on parle aujourd'hui de l'effet bénéfique des antioxydants)

1939
                                                                  
1934      


1937


1932