dimanche 22 février 2009

Un petit bond dans le passé de Courcôme. (partie 2)

Nous traversons et là l’église Notre-Dame de Courcôme nous offre son superbe portail roman et ses couvertures primitivement toutes en lauzes (grandes pierres plates qui se chevauchaient sur la toiture). Le château en face de l’église (ainsi nommait-on la propriété d’une famille Edin) conserve une magnifique cave voûtée. Cette bâtisse, de mémoire, a passé entre plusieurs mains par vendition.
Prenant à droite sur la route venant de Tuzie, nous découvrons la place où trônait un énorme tilleul argenté. A son pied, la bascule municipale offrait ses services pour peser les chargements importants.
- Je ne la vois plus !
- Ma chérie, elle a rejoint le royaume des morts. Elle est affalée, quasi détruite, le long du mur du cimetière. Je te la ferai remarquer tout à l’heure.
Donc cette place centrale, aurait été de mémoire d’aïeule, un cimetière. On y a découvert en creusant, pour y installer les cuves de carburants du mécanicien, plusieurs sarcophages. (les bacs à fleurs, sur la droite de la route ?)
A chaque entrée des chemins ou des fermes, regarde Alice, on voit des bornes, espèces de pierre en hauteur qui touchent les angles des virages. Elles ont été mises à cet endroit pour éviter que les attelages ne heurtent les coins des maisons en tournant.
La majeure partie des habitants se sont donc alignés le long de cette route qui autrefois ignorait le goudron. D’autres avaient été s’installer plus éloignés dans les champs. Par exemple sur le « Puits » (fontaine), une masure a résisté très longtemps à l’usure du temps, une autre au « Limousin » (en bas de chez Guéret), une autre en haut du Pont de la Cave (route de Tuzie). Ces habitations laissaient penser vu leur taille que les ouvertures étaient petites pour se protéger du froid et une sorte de cheminée dépassait du toit. Ces vestiges ont maintenant disparus.
Lors d’un remembrement, aux Brelières, les instruments ont mis à jour de grands pavés qui sont supposés avoir recouvert le sol d’une maison importante. Sous le « Pont du Péret » on peut voir une pierre portant les armoiries de cette construction.
Poussons à présent la grille du cimetière pour que tu fasses connaissance avec les tombeaux de tes arrières grands-parents. Les pierres tombales étaient faites comme tu peux le voir d’une sorte de grand bloc posé sur deux pieds de pierre. Ces chevalets portaient en général une croix se dressant en hauteur et des inscriptions devenues illisibles au fil du temps sur les côtés de ce genre de cercueil.
Dans notre cimetière point de lanternes des morts mais une croix hosannière au pied de laquelle on enterrait les prêtres. On y déposait "l'hozanne" (sorte de buis) en offrande.
La Chapelle St Antoine de Tuzie du XVII renferme en ses murs des fresques aux couleurs étonnement conservées.

Chapelle de Tuzie dans le cimetière de Courcôme

Avant la révolution Courcôme et Tuzie ne formaient qu’une seule paroisse. A l’intérieur du cimetière on peut donc trouver un carré réservé aux morts de Tuzie.
Continuons jusqu’à la route de Magné et regarde au virage subsiste une grande pierre « la pierre aux morts ». Ici on y déposait les cercueils. A cette halte, le prêtre et les enfants de chœurs accueillaient le défunt et sa famille et on s’acheminait vers l’église en procession. C’était la levée du corps.
La même pierre existe sur le bord de la route de Tuzie (RD 27) rappelant que la commune de Tuzie ne disposant ni d’église, ni de cimetière et que les morts devaient être transportés jusqu’à Courcôme.
En continuant notre chemin nous pourrions rejoindre les Brelières en passant par la Croix-Rouge, mais avant de quitter le village nous aurions traversé ce petit ruisseau que tu aperçois dans la vallée, c’est le Bief.
Fin de la seconde partie. Merci à Mme PELLETIER et à bientôt pour d'autres chroniques du passé.