dimanche 29 mars 2009

les hameaux courcômois (1)

Sur la route d’Aigre, presque à l’extrémité de Courcôme, nous allons découvrir à un peu plus d’un kilomètre, le hameau de Magné vieux de six siècles. (premier seigneur connu en 1409)
- Il y avait un château féodal ?
- Nous allons découvrir ce qu’il en reste ! Une bâtisse transformée en ferme.
Ici, donc, un château avec échauguette, et une porte du XII avec accolade qui ouvre l’entrée. Il y eut une petite chapelle dans le donjon. La cheminée portait un écusson.
- Ce n’est plus vraiment un château !
- Ma petite Alice, les ans en sont la cause. De 1409 à 1785, il passa entre plusieurs mains par des mariages successifs entre seigneurs et marquis. Le dernier fut Jacques Charles de Brouillac en 1785.
La noblesse ayant perdu ses privilèges les noms des différents acheteurs n’avaient plus beaucoup d’importance pour les historiens.
Il existait un souterrain qui avait son entrée à la fuye (petit pigeonnier, fuie) et qui se profilait sous la garenne. On en profita pour raconter une légende selon laquelle un veau d’or s’y trouverait caché. Les bonnes gens en quête de cette surprise ne l’ont encore jamais trouvé.
Dans la garenne sur le bord du chemin se trouve un dolmen à demi renversé.

Il y en avait plusieurs dans les terres dans les années 1790, qui furent ensevelis.
- Par contre ou peut encore voir ce que l’on nomme « les 3 fontaines ».
- 3 fontaines ?
- Oui, une fontaine (la source), un lavoir et une sorte de mare. L’eau étant retenue par un empallement.













La mare de Magné


Le lavoir de Magné














La pompe au dessus de la fontaine

- Au dessus du Bief, à une bonne centaine de mètres plus bas que les Combeaux, des vieilles masures essayaient de braver le temps. Les familles qui y vivaient descendaient aux fontaines pour chercher de l’eau. Ces derniers vestiges tous établis dans un certain alignement, le Champ Palard, les Brelières, sur le Puits, se trouvaient situés plus haut que le ruisseau.
- Peur de l’inondation ou peur de quelques ennemis ? Personne pour nous donner la réponse, Alice.
- C’est toute une histoire ce petit Magné, mamie !!
- Bien sûr et il est bon de perpétrer tout ce passé en le racontant à des jeunes comme toi, ma petite Alice.

Descendons au « Moulin des Combeaux ». De moulin il n’y en a plus. Il faut savoir qu’ici existait un beau moulin à eau, dont la grande roue faisait grincer la meule énorme pour moudre le grain. La famille Billard, Philllibert et ensuite son fils Claude en étaient les artisans meuniers. Ici, le grain se transformait en farine et en son et chacun de recueillir sa « pochée » pour nourrir les gens et les bêtes. L’eau qui alimentait ce moulin continue de couler le long des prés, grossie l’hiver et quelque fois en mince filet l’été.
Elle est toujours là, en toute saison et arrive jusqu’au bief après avoir desservi les prairies où paissent les vaches.
Et tout de suite nous arrivons au hameau des « Combeaux » où l’eau est encore présente, la source, le lavoir et une mare, à gauche.

Le lavoir des Combeaux


L’eau arrive aussi des prairies de « Juie ». Cette source avait la particularité de pouvoir être puisée directement à la main, donc pas besoin de puits pour la capter.
Le village est construit en pierres et moins peuplé qu’il ne le fut autrefois.
- C’est fini, on ne voit plus rien ?
- Oui, ma chérie, nous allons descendre le chemin du Péret et en traversant la D335 nous emprunterons le « Chemin de Virebouse »
- Qu’est ce que tu dis Mamie ?
- Oui, les habitants de Magné le connaissent très bien et ils leur arrivent encore de le nommer ainsi. Nous saluons les établissements d’entreprise générale en bâtiment de Bernard Colin et nous voici « Chez Cattrot » et sur la route de Villefagnan (D 27)
- Demain sera un autre jour Alice, aujourd’hui repos.
- Bravo mamie, c’est très intéressant mais c’est long, la commune est étendue !!