dimanche 29 mars 2009

les hameaux courcômois (2)

Deux jours plus tard, nous reprenons notre bâton de pèlerin pour nous diriger vers la « Touche ».
La « Touche », hameau de quelques âmes à l’heure actuelle fut certainement plus peuplé autrefois. Cette grande maison imposante, elle, pourrait nous raconter la vie de cinq générations vivant ensemble dans ses murs (Grelet, Gros). Dans les carrières, ici, on tirait des pierres de taille. Là, dans le virage, une petite mare, dans la verdure, abrite des grenouilles.
- Regarde Alice, à quelques 100 mètres on aperçoit les « Ouillères »
- Il y avait de la houille ici ?
- Oh non !
- Alors pourquoi ce nom ?
Ici on sortait de la couche de terre, une glaise jaune orangé pour fabriquer des tuiles. On pourrait penser que ce nom « Ouillères » viendrait du mot patois « ouillette » qui veut dire entonnoir. Dans leur bon sens les villageois ont du faire le rapprochement que les trous après l’extraction de l’argile, avaient la même forme évasée que « l’ouillette ». La déformation patoisante du mot en aurait fait le mot actuel.
Un très joli puits imposant par sa taille, trône au milieu de la verdure.
- Regarde Alice, les « Martres » pointent leur nez.
Hameau, autrefois seigneurie, était occupé par François Fradin dont le château porte un donjon.
A l’entrée de la propriété deux beaux piliers surmontés par 2 lions en pierre. Aujourd’hui, un seul reste gardien du lieu, il a résisté soit à la dégradation soit à des mains ravageuses.
Cette famille Fradin possédait la seigneurie en 1738. Elle a du passer en plusieurs mains avant d’arriver aux propriétaires actuels (familles Beau, Brissaud).

Cheminant tranquillement nous arrivons aux Marchis, point final de notre périple.
- Regarde Alice, qu’est ce que tu vois ?
- Mamie, je vois beaucoup de grandes herbes, c’est tout !!!
- Sous ces grandes herbes, il y a une mare. Celle-ci fut très fréquentée par les jeunes et les moins jeunes qui venaient y taquiner les petits poissons blancs, rouges les autres.
Avançons un peu plus loin, en renfoncement un abri ouvert, tu verras ma petite Alice, un très vieux four qui devait servir à tout le village. Oui, mamie, tout ce passé semble bien méprisé aux yeux des gens d’aujourd’hui.
Oui, on le regarde ma chérie, avec curiosité et interrogation, c’est tout…