mardi 15 mars 2011

Le hameau des Martres


Un petit hameau dit des Marthes ou des Martres est situé à environ 2.3 kms du centre Bourg de Courcôme. A l’intersection des chemins de Courcôme à Villegats et de Tuzie à Ruffec comme mentionné sur le cadastre Napoléonien, ce petit village apparaît comme divisé en 3.

                                                                           

Il est situé dans la partie la plus haute de la commune et à l’horizon 2016 un parc éolien devrait profiter des caractéristiques de ce site entre la route de Ruffec et le village de Tuzie.



En 1860, le livre « Description physique, géologique, paléontologique et minéralogique du département de la Charente » mentionne au sujet de Courcôme : le village de Courcôme est dit occupé par l’étage jurassique moyen. Pierres de taille à la Touche – Moellons. Altitude de 154 mètres aux Martres de l’Arbre.

                                                                   Un peu d’histoire :

Entre 1613-1618 – Arpentement de lopins de vignes sis au fief des Marthes, appelé les Merseronnes ou les Pellas, sis en Gaulo, aux Hautes-Brousses, à la Soulisse.

Entre 1618-1663 – Arpentement de la prise des Hugons au fief des Marthes.

N’oublions pas que Les Martres, Les Ouillières et La Touche faisaient autrefois parties de la Saintonge et que le village des Marchis situé à une centaine de mètres des Martres était lui en partie rattaché à  l’Angoumois !!!

Ce village héberge une belle bâtisse, il s’agit du logis des Marthes. Il est décrit de la manière suivante : Cette petite demeure, comme il y en a tant dans la région, représente la résidence type du gentilhomme campagnard - presque isolé sur son promontoire, le logis des Marthes inspire à la tranquillité et au repos, à l’abri de grandes routes.


Au XVII et XVIIIè siècles le logis des Marthes appartient à la grande famille Pandin  de Beauregard, Nercillac, etc … il passe ensuite à la famille Tartas, qui possède le Marchis à quelques centaines de mètres de là. Les Marthes est ensuite possédée par la famille de Pindray d’Ambeille, qui demeurait aussi en son logis de Courcôme.
René de Pindray, écuyer, seigneur de Fontenille, maintenu noble en 1700, allié en 1693 à Adrienne Gennevois, et père de Jean de Pindray, écuyer, seigneur de Tuzie, marié en 1719 à Marie-Victor de Voulon.










L’étude des archives départementales depuis 150 ans ne mentionne que rarement le nom des Martres.

Ainsi en 1885 est rapporté un problème d’imposition avec le Sieur Guillon Jean Bouillon, ancien propriétaire aux Martres pour la somme de 15,75frs dans le rôle de l’année 1884. En effet celui-ci ne s’était pas acquitté de sa part pour les prestations sur les chemins vicinaux et le conseil municipal en date du 18/02/1885 reconnait que le sieur Guillon a quitté le pays en ne laissant absolument rien à saisir.
Ensuite entre 1886 et 1890 le sujet qui a agité cette partie de la commune et les hameaux proches est celui du chemin d’intérêt  commun n° 150.
Au conseil du 25/02/1886 – Le Maire porte à la connaissance du conseil l’annulation par M. le Sous-Préfet d’une délibération concernant ce chemin d’intérêt commun. Ce chemin de Montalembert à la gare de Moussac étant terminé sur tout son parcours, excepté sur le territoire de la commune de Courcôme et que pour les habitants des villages des Martres, des Marchis, des Houillères et de La Touche réclament la circulation de ce chemin qui leur serait d’une grande utilité, pour l’exploitation des carrières de La Touche où plusieurs communes prennent leur approvisionnement en pierre. Vu que le chemin qui existe actuellement est dans un état tout à fait impraticable, qu’en conséquence il y a lieu d’insister auprès de l’Administration et supplier M. Le Préfet de vouloir bien donner l’adjudication de la partie de chemin au plus tôt possible.
En 1888 – Pétition des habitants car les travaux programmés en 1887 non pas commencés. Utilité d’urgence incontestable de l’achèvement de ce tronçon pour l’exploitation des récoltes et pour la carrière de pierres de La Touche.

En 1889  

Le 03/10 - Sont nommés par le Conseil 3 experts pour l’achat  des terrains devant servir pour ce chemin : Messieurs Maridat, Quéron et Brochard.

Le Conseil du 20/11 est d’avis à demander l’expropriation des propriétaires qui refusent les offres faites qui sont très supérieures à la valeur réelle des terrains.

En 1890

Le montant final des acquisitions de terrains étant de 3 036frs, les fonds communaux lourdement grevés par la construction du lavoir communal seront insuffisants et il va falloir recourir à l’emprunt de 2 500frs sur 10 ans auprès de la Caisse des Dépôts et Consignation.

                                                            Faits divers

Le 05/01/1891, les habitants des Martres prétendent avoir vu 5 loups à peu de distance. Le lendemain ceux-ci ont eu à constater de nombreux emprunts de ces carnassiers…
Par contre, qui pourra dire où est parti le lion qui manque sur le pilier de gauche de l’entrée du logis ? On le dit rendu à Angoulême…





Dans un article précédent relatif aux puits de la commune, je mentionnais l’existence d’un puits aux Martres mais  comme celui-ci est caché sous un roncier le long de la route de Tuzie à Ruffec il a fallu attendre ces derniers jours pour le trouver très abimé par le temps et les engins de débroussaillage.

Je  vous livre quelques vues de ce vieux puits situé au bord de la parcelle bien nommée « Le vallon du puits »