jeudi 3 février 2011

Courcôme - Tuzie - Problèmes de cimetière commun au début du XXème siècle

Un article récemment publié dans le journal L’Avenir (20 au 26/01/2011) remet en mémoire le fait que le village de Tuzie ne possède ni église ni cimetière. On peut y lire par la phrase suivante : Tuzie ne se dotera pas de sitôt d’une église et d’un cimetière.


En effet, comme déjà mentionné dans d’anciens billets relatifs au cimetière de Courcôme, les familles de Tuzie viennent jusqu’à Courcôme pour y enterrer leurs morts et ce depuis la nuit des temps. Une des cloches de l’église Notre-Dame de Courcôme était même prévue sonner le glas pour annoncer la nouvelle du décès  des habitants de Tuzie.

Comme évoqué dans l’affaire du corbillard et du transport des corps, les relations entre les deux municipalités autour de ce sujet n’ont pas toujours été au beau fixe.

Aujourd’hui , remontons le temps jusque dans les années 1900 entre 1904 et 1906.

Le 17/11/1904 – M le Maire de Courcôme informe le Conseil qu’en raison de grosses réparations faites au mur du cimetière, la commune de Tuzie ne participera jamais à l’entretien du cimetière et ne fera rien non plus cette fois et donne une lettre de M le Maire de Tuzie dans ce sens.

Le Conseil estime que la commune de Tuzie n’a pas contribué une seule fois à l’entretien depuis le temps qu’elle enterre ses morts dans le cimetière de Courcôme, le Conseil estime qu’il est temps que cesse cet état de chose et prie l’autorité supérieure de bien vouloir faire le nécessaire auprès de la commune de Tuzie.

Le 29/05/1905 – M le Maire rappelle que la commune de Courcôme avait demandé à la commune de Tuzie de devoir participer à l’entretien du cimetière, et que cet état de chose ne pouvait indéfiniment plus durer, car la commune de Tuzie fait usage du cimetière depuis des temps infinis et que malgré les propositions de participations aux frais d’entretien faites par Courcôme et parait équitable à ses frais, l’élévation des murs de clôture ou d’autres natures. A défaut de quoi la commune de Courcôme demande à l’autorité supérieure d’obliger la commune de Tuzie à payer mensuellement une prise de location proportionnelle à la population des deux communes.

Le 25/06/1906 – La question posée à Tuzie est restée sans réponse. Le Conseil considérant que le fait de demander un prix de location annuelle est un droit légal, que la Municipalité de Tuzie a toujours négligée de répondre. Le Conseil de Courcôme accorde à la Municipalité de Tuzie de faire connaître sa réponse avant le 31 juillet 1906. Passé ce délai, s’il n’est pas donné satisfaction au Conseil Municipal de Courcôme, le Conseil par délibération interdit immédiatement à la Commune de Tuzie le droit d’inhumer ses morts dans le cimetière de Courcôme.

Le 28/08/1906 – Le Conseil considérant le manque de réponse à sa délibération du 25/06 courant par la commune de Tuzie pour le prix de location annuelle du cimetière, décide qu’à partir du 06/08/1906 interdit le droit d’inhumer gratuitement ses morts dans le cimetière de Courcôme. Mais à l’égard des familles des décédés, la commune de Courcôme tolère néanmoins que les morts de Tuzie soient inhumés dans le cimetière à la condition que ces familles payent le prix fixé par la commune de Courcôme pour la concession.

Le 12/10/1906 – M le Maire donne connaissance au Conseil d’une lettre de la Municipalité de Tuzie qui s’engage à contribuer à l’avenir aux dépenses d’entretien du cimetière de la commune au prorata de sa population, après une entente entre les deux communes.