samedi 4 septembre 2010

La chasse

Tu as appris que l’homme préhistorique pratiquait la chasse avec des moyens rudimentaires. Très adroit, il tirait à l’arc très primitif, parfois à jet de pierre.

Certaines grottes préhistoriques conservent des restes d’os provenant des repas. Les animaux sauvages étaient très nombreux car ils échappaient très facilement à ces tirs un peu simplets.

Le pauvre bougre pris à chasser sur les terres du Seigneur, en braconnage était sévèrement puni et devait rapporter le gibier au maître.

Les festins, dans les châteaux se faisaient aux dépens de serf.

Sangliers, cervidés, lapins et autres se consommaient régulièrement sur les tables de la haute société.

Puis vint un jour où se libéralisa ce droit de chasser. On obtenait ce fameux permis de port d’arme et les propriétés s’ouvrirent à tous.

Des sociétés s’établirent entre propriétaires et chasseurs garantissant des droits et des devoirs. D’ailleurs nombre de signataires ne se sont jamais souciés de ce qui se passait ensuite.




- Mais, Mamie, ils avaient des fusils comme maintenant ?

- Oui, les premiers fusils étaient à pierre ou à bourre-bourre. Dans le canon à l’aide d’une broche spéciale on enfonçait la poudre, la bourre et le projectile en plomb. La pierre fixée au-dessus du canon, sous l’action d’un percuteur (chien) enflammait la poudre et la bourre et la compression envoyait le plomb meurtrier.

Apparut alors le fusil à broche. Le chien actionnait une petite broche qui percutait l’amorce de la cartouche à plombs. (grains de plomb de différents N° 6 ou 8 par exemple)
Cartouche à broche
Les fusils que nous connaissons montrèrent leur nez ayant subi des améliorations considérables.

- Tiens, ma petite Alice, regarde ces petits outils qu’utilisaient tes arrières grands-parents pour fabriquer eux-mêmes leurs cartouches. Occupation qui préparait la chasse, ils aimaient s’adonner à ce travail à la veillée. Peut-être pensaient-ils ainsi faire des économies.


Les enfants étaient aussi des chasseurs de petits gibiers.

- Lesquels ?

- Ils piégeaient les moineaux des gerbiers à la tombée du jour. Les niches étaient repérées et ils s’empressaient de poser un grillage dessus et passaient la main pour les attraper. Le gril ou la cocotte les attendaient et c’était un vrai régal.

Certains s’excitaient sur les corbeaux mais il fallait les cuire. Durs comme une pierre, le bouillon serait soi-disant délicieux. Des gens comme ma grand-mère aurait dit « beurnonsio » (ça me dégoute). A chacun de voir en cas de grande restriction !!!

- Oh Mamie !!!