mardi 21 septembre 2010

Les bals d'aneut

Si vous rencontrez quelques aînés vous pourrez discuter avec eux car malgré son patois de chez lui, il entend bien le français. Mais vous qu’allez vous traduire si l’on vous raconte une histoire en patois. L’accent de ces mots bizarres en augmenterait la saveur. Voici donc :


Les bals d’aneut,

O y a bin longtemps qui galope pû les bals à mounaghe et avec mes rhumatiques y m’demende bin s’qui peuri s’y fere.

Pourtent l’aut semaine o y a t’eu dans nout salle des fêtes ine seree dansante père l’commité d’au fêtes.

Comme y avions eu ine invitation y décit à ma beurghoise : o faut bin qu’y allions histouere d’leur dounner quieuque chouse et leur fere piaisir. Samedi au sere y allions ac nous voisins Bandina et sa malaisie. Avons payier nout entrée et y allions nous assire a t’ine p’tite tabye. Y avons fai t’in signe ac nout main per avere t’in boune bouteille . Y commencions just’a bouere que la musique s’metti en branle. De la pop a c’qui disant. I l’étiant une pougnée d’gas barbus aux grands cheveuils su l’cou et d’au lunettes nègres.

Y en avait trois qui buffiant d’toutes leures forces dans d’aus espèces d’kiarinettes, d’aut qu’iviant la danse « d’singui » en coniant su t’ine grousse caisse. Yn aut braillait a fere déjouquer les poules.

Y comprenions point c’que l’disait. Les jeunes zuers qu’ennessions la musique. L’étiant une douzene d’coubyes qui teurpiant sur piace en s’regardant dans l’es oeils.

Y peiviant pas s’c auser tant qu’fisait d’où bruit.

O bout d’ine ½ heure y commencions a ayer la tête coume une citrouille. Y assayions ben d’causer avec les Badino mais pas moyen d’se fére entendre.

Y avons fini nout’ bouteille et y sont partis nous sacquer dans noutres balins. Diable tiellle musique pop !

Alors une énigme ou avez-vous tout compris ?