mardi 28 décembre 2010

La corvée des betteraves et des topinambours.

De tous les côtés on déplore le mauvais temps précoce de cette année 2010. Moyenne saisonnière inférieure à la moyenne, neige, température négative, gelée et tout le tralala.

Ce n’est pas une nouveauté, précocité sûrement. Mais personne ne peut oublier les hivers qui arrivaient avant l’heure alors que les choux vaches et betteraves n’étaient pas engrangés. Il fallait s’harnacher de vêtements chauds, de bottes dans lesquelles les pieds gelaient pour effeuiller les betteraves.


Obligation pressante avant que la glace ne les endommage. On tordait à la main les feuilles remplies de gelée et souffler sur les doigts ne les réchauffait guère.
Effeuillage, ramassage des betteraves dans le tombereau
Les sillons paraissaient interminables parfois n’y tenant plus on sortait le briquet de la poche pour allumer un peu de feu avec quelques brins de paille dont on s’était muni et quelques brindilles. Vrai « feu de bergère » qui ne voulait point se consumer. C’était une illusion de chaleur…
Betteraves prêtes à être chargées dans le tombereau
Puis bien alignées sur la terre, on reprenait les betteraves et on les lançait dans le tombereau pour les acheminer dans la grange. Là, les femmes étaient chargées de les relever afin de remplir le fond et des les échafauder en hauteur petit à petit. Sur le devant, on construisait avec les plus longues, un petit muret pour les arrêter.

On se relevait souvent portant les mains au dos pour se soulager quelques instants. Plus le cheptel augmentait plus la récolte était importante. On faisait un grand ouf de contentement à la dernière « tomberée ».
Arrachage et ramassage modernisé !
Les topinambours étaient aussi des produits du froid. Arrachés, il fallait gratter la terre pour les rendre propres. Pour les ramasser on essayait de mettre des gants. Quel travail !!!

Comme disaient nos grands-mères, ce n’était pas un métier « échauffant ».

Heureusement que les grands-parents entretenaient le feu et faisaient bouillir la marmite. C’était le bon revers de la médaille.