dimanche 15 août 2010

La mode pour la communion solennelle

Depuis de nombreuses années la mode était restée la même.
Les filles portaient robe de mousseline blanche longue jusqu’aux pieds – chaussettes et chaussures blanches s’apercevaient en marchant. Coiffée d’un bonnet, un voile fixé dessus la communiante gantée de blanc tenait un missel et un chapelet enroulé entre ses doigts.

Elle portait également au niveau de la ceinture une aumônière où nichait un beau mouchoir blanc quelque fois joliment brodé pour ce beau jour.


Les garçons portaient costume, chemise et cravate blanche – un beau brassard fignolé avec franges et dentelles. Missel et chapelet en main le communiant était prêt pour la fête.

La cérémonie était précédée par 3 jours de réflexion nommés « retraite ». Puis le jour arrivé, c’était la messe du matin. Les jeunes entraient 2 par 2. On disait alors ils sont camarades de communion. Ce titre marquait énormément les esprits au point que l’on s’en souvenait la vie durant.

Le matin la messe se déroulait dans les chants et les fleurs, les cierges brillaient. Chaque enfant en avait un personnel qu’il conservait ensuite précieusement.
L’après-midi, la famille, parrains et marraines et quelques amis accompagnaient s’ils le pouvaient, le communiant aux vêpres. Le repas avait été pour certains copieux et bien arrosé alors ils se dispensaient d’y assister.
Les vêpres étaient surtout en l’honneur de la Vierge. Les mamans avaient préparé une couronne que leurs enfants élevaient à hauteur de leur tête en chantant ;
- Prends ma couronne
- Je te la donne, etc …
Ils la déposaient au pied de la statue et chacun reprenait le chemin de la maison.
On leur offrait des cadeaux mais bien moins important qu’à l’heure actuelle. Premièrement on ne demandait pas aux enfants ce qu’ils désiraient. Ils acceptaient bon gré, mal gré ce qu’on leur offrait. D’autre part, les ressources n’étaient point abondantes pour se permettre de grever le maigre budget. Il fallait y voir un geste d’amitié.

Vint la mode des aubes où chacun ou chacune n’avait plus besoin d’avoir les yeux fixés sur la robe ou le costume de son voisin ou de sa voisine. C’était l’égalité vestimentaire quasi parfaite.