samedi 28 août 2010

La mode pour les bébés et les jeunes enfants

Les futures mamans et leur entourage, s’affairaient pour tricoter le trousseau du nouveau né.

A la naissance, le tout petit était emmailloté dans :

1 couche en linge usagé
1 bande Velpeau
1 carré en pointe éponge
1 lange de laine pour le bas
Le haut du corps portait une chemise de toile fine
1 brassière en coton flanelle
1 brassière en laine tricotée
1 bonnet de laine sur la tête
layette bébé








Pour former le maillot proprement dit on devait croiser le lange de laine remonté jusqu’aux aisselles. On fermait ce maillot en ramenant vers la poitrine le bas du lange en croisant les 2 extrémités dans le dos. Une petite poche pour les pieds pour qu’ils puissent remuer.

Ce fameux habillage était conseillé pour tenir la colonne vertébrale du bébé et le maintenir au chaud.

Quelques temps après on laissait le bas ouvert pour préparer une nouvelle phase d’évolution.

- Mamie, ce devait être bien gênant pour le bébé d’être ficelé comme un saucisson ?

- Ma chérie, personne n’a gardé un traumatisme quelconque de cette façon de faire.
1930 - sous-vêtements 1 an
Petit à petit, dégagés de ce carcan, les petits pieds se mettaient en mouvement à l’aise dans des chaussons en laine, tricotés à la main.

Le haut du corps était protégé toujours par des brassières, 1 fine, 1 tricotée. La barboteuse pour les garçons, les robes pour les filles apportèrent de la fantaisie et du confort.

On couchait les bébés dans des berceaux.

L’hiver, la bouillote devait réchauffer la couche, car à la maison point de chauffage central, ni de source de chaleur dans les chambres.

On attendait plusieurs semaines pour la première sortie. Le landau monté sur des grandes roues assurait les promenades. Devenus plus grands les petits enfants étaient transportés en poussette – véhicule rudimentaire, sans capote, sans confort que l’on poussait de manière que l’enfant puisse voir devant lui.
Poussette des années 60
Se promenant ainsi, on privilégiait des sorties limitées. Très souvent, les mamans rapportaient de ces petites virées l’herbe des lapins portée dans le « balin » enfilé dans un bâton en équilibre sur l’épaule.

Quelquefois les paysannes les emmenaient porter collation aux faucheurs, par exemple. Chapeau de toile sur la tête l’enfant calé dans sa chignole appréciait de se faire rouler.

Puis garçonnet et fillette changèrent de look – fini tout ce qui se portait en unisexe. Ils devinrent petit à petit le « portrait craché » de papa et de maman. Les culottes « Petit-Bateau » pour sexe féminin s’attachaient à un corset de toile renforcée par des boutons. Ce système mettait quelquefois bien en peine la petite mignonne.
1932 - enfants
1931 - costumes d'été
Les garçons portaient culottes courtes sur des grandes chaussettes noires montant jusqu’aux genoux.

A l’école, le tablier blouse était de rigueur pour tous. Un gilet tricoté arrêtait le froid, des moufles avec un seul pouce, ou des mitaines protégeaient les doigts.

Les sabots de bois laissèrent progressivement la place au « soque », tige de cuir et semelle de bois.

Petit à petit, transformation du style, garniture de passementerie, col fantaisie, couleurs variées, nous amenèrent à la mode qui change chaque année.
1939 - Robe de jeune fille
La mini-jupe fit l’effet d’une bombe lorsqu’elle apparut en 1961.

- Maintenant, elle est déjà cinquantenaire, ma petite Alice.

- Pour des jeunes, c’est gracieux Mamie !!!

- Oui, mais il ne faut pas essayer de tirer dessus pour l’allonger, car là c’est disgracieux.
Avant tout, il faut se sentir à l’aise. Nos grand-mères auraient dit « benèze ».