mercredi 25 août 2010

Les plantes médicinales et les soins chez nos anciens

Ma chérie, l’autre jour tu m’écrivais que tu avais eu un gros rhume qui s’acharnait sur toi, nécessitant quelques jours d’antibiotiques

Tes arrières grand-mères ne connaissaient point ce genre de soins. Elles t’auraient immédiatement posé un cataplasme de farine de moutarde sur la poitrine. Ce système était peu facile à appliquer car il fallait délayer la farine de moutarde et l’étendre sur un linge. Le plus ennuyeux arrivait lorsqu’on l’appliquait sur la peau. Aïe, aïe ça pique, ça dévore. C’était à ce moment tout le bénéfice du remède, disait-on promettant que ça ne durerait pas.

Les sinapismes, également préparés à la moutarde se vendaient en pharmacie sous la marque « Le Rigollot ».

L’eau sédative calmait les migraines, emprisonnée sous un turban de tissu posé sur le front.

Pour les bronchites ou quelques mauvaises « humeurs » on posait des ventouses. Avec des verres spéciaux à bord arrondis ou quelquefois des verres ordinaires, on enflammait un coton au bout d’une tige pour faire le vide dans le verre. On le retournait immédiatement dans le dos en dessous des épaules et là on disait que la ventouse était prise. Alors la peau commençait à monter, c’était le mal qui partait disait-on.











 Dans les siècles précédents on pratiquait des saignées pour soulager les personnes trop sanguines, au visage écarlate, pour éviter le coup de sang et la congestion.

Puis une petite bête fut utilisée pour faire ce travail. La sangsue se gavait de sang, sans trace extérieure et c’était beaucoup moins impressionnant.

- Ma petite Alice, tu t’imagines avec ces petites bêtes dans le dos ? Non sans doute !!!

Les herbes qu’offrait la nature étaient spécifiques à chacun des maux dont on pouvait souffrir.

On comptait :

- les plantes calmantes comme le tilleul, le thym et le coquelicot ;

- les plantes diurétiques en tisane – les feuilles de cassis, les queues de cerise, le chiendent ;

- les plantes laxatives tel le lin, le séné, les racines de rhubarbe ;

- les plantes pectorales – fleurs de violettes, bourgeons de sapin, la guimauve, le bouillon blanc

Pour digérer on prenait de la camomille, de la menthe et de la verveine. On se purgeait aussi avec de l’huile de ricin, du rièble (gratteron).

L’huile de foie de morue fortifiait les anémiés. Son usage comme antirachitique remonte aux années 1865 ! Beurk, un mauvais souvenir pour de nombreuses générations d'enfants !!! Ces richesses de la nature s’emploient plus facilement maintenant dans des produits pharmaceutiques. Ainsi, on ne peut plus dire : « Ah, ces remèdes de bonne femme !!! »

Les cassures et les foulures étaient remises au prix de grands cris chez les rebouteux.

Il faut reconnaître qu’à l’heure actuelle certaines personnes ont toujours le don de soigner brûlure, zona et verrues. Tout cela s’améliore et se guérit sous leurs mains.

Y-a-t-il encore de nombreux adeptes de tous ces vieux remèdes ?

Camomille

Bouillon blanc

gratteron (rièble)

Séné
Lin