mercredi 4 août 2010

La traite des vaches et des chèvres

Point de machine à traire, il fallait s’installer sur un petit banc, un seau entre les jambes prêt à recevoir le lait.

Les mains pressaient les tétines et quelquefois la seule récompense c’était le coup de savate qui renversait le tout. Peine perdue, on regrettait alors d’avoir travaillé pour rien. Les mouches aimaient bien les étables et on était obligé d’attacher la queue de la vache si on ne voulait pas avoir le visage gentiment balayé.

Certaines bêtes très récalcitrantes étaient « enfargées » de façon à bloquer les pattes arrières.
L’hiver, il faisait une bonne chaleur, l’été on ruisselait de sueur.
Le lait était passé dans une grande passoire munie de plusieurs filtres, puis on descendait les bidons à la cave. Travail de titan qu’un ascenseur aurait bien soulagé. Mais que nenni, il fallait les remonter péniblement. On ne connaissait pas d’autre moyen de refroidissement. Les hommes aux champs, la tétée des veaux incombait aussi à la fermière. Les génisses qui vêlaient pour la 1ère fois supportaient difficilement le contact des mains. On commençait souvent à bout de bras pour parer les coups. Devant la bestiole on était un tout petit peu peureux !!!
Les chèvres étaient moins impressionnantes et leurs pattes moins dangereuses et on restait en mauvaise position moins longtemps.