mercredi 11 août 2010

L'Ecole de l'Enfant Jésus Courcôme vers 1895



N'oublions pas que dans le passé deux écoles existaient dans notre village. Je vous propose aujourd'hui de découvrir les élèves de l'Ecole de l'Enfant Jésus vers 1895. Rubans, dentelles et belles tenues pour nos grands-mères sur cette photo.

L'architecte du Couvent des religieuses qui fut l'école religieuse pour les jeunes filles était M. l'abbé Christophe (curé de Courcôme durant 27 ans entre 1871 et 1898)

Extrait des minutes du Conseil Municipal :

29 novembre 1878
lecture d'un courrier de M. le Sous-préfet concernant la liberté faite à la Congrégation des religieuses de l'Enfant Jésus d'Aurillac par acte de l'Abbé Hugon décédé et de veuve Hugon sa mère à charge et pour l'entretien pour cette Congrégation de deux ou trois sœurs de son Ordre pour la direction d'une école libre de filles.
Le Conseil après avoir mûrement délibéré déclare qu'au sujet des libertés faites par la famille Hugon en faveur des religieuses, il ne résulte d'autre avantage au niveau scolaire que celui d'une école de plus dans la commune. La municipalité n'est intervenue en rien dans la fondation de cette communauté enseignante voulant laisser aux familles leurs entières libertés. De reste la majorité du conseil les questions relatives aux constructions des maisons écoles s'est prononcée pour une éducation départementale afin que l'instruction communale soit confiée comme elle est depuis longtemps à une institutrice laïque.
Le décret du 21 décembre 1878 du Ministère de l'Instruction Publique et des Cultes signé du Président Mac Mahon autorise le Maire de Courcôme à accepter le legs et les donations visant à la création de cette école.

Donc, il y aura deux écoles : une communale et une religieuse de filles uniquement.

21 décembre 1901. Le Maire donne lecture d'une lettre de M. le Sous-préfet de Ruffec par laquelle le Conseil est appelé à donner son avis sur une demande d'autorisation formulée par les religieuses de l'Enfant Jésus établies dans la commune.
Le Conseil considérant que les dames de l'Enfant Jésus en s'associant pour le travail, prier et vivre en commun n'ont jamais causées aucuns dommages, qu'au contraire leur zèle pour leur art, leur dévouement auprès des malades et près des femmes, enfants en bas âge que leur confient plusieurs mères de famille pour leur permettre de vaquer à leurs travaux et enfin leur charité pour les malheureux sont des motifs qui les rendent utiles. A l'unanimité le Conseil donne un avis favorable à la demande qui est en cause et demande qu'elles soient maintenues dans la commune.

Émile Combes interdit l'enseignement aux congrégations, le 7 juillet 1904, et ainsi leur enlève également la possibilité de prêcher, de commercer, étant entendu que les congrégations enseignantes doivent disparaitre sous un délai de dix ans. Combes prépare ainsi la laïcisation complète de l'éducation publique.