vendredi 12 février 2010

la rebouteuse et les tailleurs

Non loin de notre charron, en face du monument aux morts, logeait une femme connue très loin à la ronde pour ses talents de rebouteuse. Bras et jambe cassés, entorse, rien ne lui résistait. Les charrettes convoyaient depuis fort loin les malades incapables de se mouvoir.
Curieusement, dans le visage de cette petite vieille appelée Léontine Brochard, on ne voyait que sa langue qui sortait et rentrait, si rapidement qu’on avait peine à suivre des yeux cette gymnastique. Alors un sobriquet lui fut attribué, on disait tout bonnement « la vieille tire-langue ».

Descendant la rue, nous revoyons l’enseigne indiquant l’atelier des tailleurs. Les messieurs Cheminade père et fils exerçaient leur profession juste à côté de la mairie. On venait également de très loin pour se faire habiller. Ces mains expertes travaillaient sur mesure pour vêtir ces messieurs. Rares, étaient ceux qui ne portaient pas le jour de leur mariage, un costume signé Cheminade. Le confort et l’élégance étaient assurés par plusieurs essayages. Chacun y trouvait satisfaction, l’artisan et l’usager.
Les dames et les petites filles accordaient leur confiance à la couturière, Mademoiselle Raynaud qui travaillait dans son atelier, presque en face de l’actuelle boulangerie. Elle prenait les mesures de sa cliente, elles choisissaient ensemble un modèle sur catalogue de mode.


Elle taillait, bâtissait le vêtement et passait à l’essayage. Suivant le goût de la personne, elle ajoutait quelques parures, boutons, broderie, passementerie. Il fallait attendre, bien sûr, plusieurs semaines avant la livraison car les finitions et le repassage en particulier, demandaient un soin attentif. Le fer à charbon était encore de service.
Dans certaines maisons, nombreuses encore, on utilisait les fers que l’on faisait chauffer devant le feu de cheminée. Où est le fer électrique ? encore très loin !!!
Un grade au dessus des ravaudeuses, les couturières à domicile, allaient dans les maisons, exécuter leurs talents, tailler, coudre et confectionner des vêtements. Quelques fois elles étaient en petite équipe. Le métier éteint on adopta le « prêt à porter ».

La culottière
Face à l’ancienne épicerie Gabit habitait il y a bien longtemps déjà, une vieille femme qui a fini terriblement affligée pour se déplacer.
Cette personne était culottière. Elle se nommait Nathalie Soulat.
Elle ajustait les pantalons de ces messieurs, raccourcissait les jambières ou « pétaçait » les plus usées.