lundi 8 février 2010

Poursuite de la série des vieux métiers exercés dans la commune…

Maintenant, on englobe dans le nom d’employés communaux ce qui était autrefois le cantonnier et le garde champêtre.
Employé communal si vous voulez mais leur travail est en premier lieu celui de cantonnier. Autrefois, cet employé balayait le bourg, les bordures de route, élaguait les haies le long des chemins, armé d’un balai, d’une brouette, d’une « piarde » (pioche) pour les « saignées », d’un « croissant » pour les palisses. Il sifflotait en travaillant, heureux de son sort.
Plus pénible, il y a presque 200 ans les cantonniers, cassaient les cailloux à la masse et les tassaient ensuite avec une « dame ».
Aujourd’hui, plus de garde champêtre, seulement des cantonniers.

Nous avons en mémoire les gardes champêtres qui se sont succédé dans la commune : Rodier, Chaffaud, Mollé et Mercier.
Ces personnages assermentés étaient munis d’une brassière portant une plaque de cuivre.

Ils avaient le droit de verbaliser, même les bergères qui étaient en défaut, laissant leurs bêtes paître sur les récoltes des voisins. Ce rôle de gendarme exercé quelquefois mal à propos ne leur faisait pas que des amis.
Les avis de la mairie arrivaient aux administrés par la voix du garde champêtre.

Un roulement de tambour, une sonnerie de clairon et « Avis à la population ». On apprenait ainsi les nouvelles en se rassemblant par quartier. Après plusieurs pauses dans la commune, il partait dans les villages et recommençait les mêmes énoncés.
A cette époque, notre homme avait la charge d’allumer le poêle des écoles et il lui arrivait de scier le bois auparavant. Ensuite s’il n’y avait pas à battre le tambour, il devenait cantonnier. Il se sortait bien de tout ce travail sans engins perfectionnés.

Dans notre bourg, il existait une équipe de cheminots. De bonne heure, ils partaient pour entretenir la voie ferrée. Les traverses, les rails, le ballaste, ne résistaient pas à leur travail d’équipe. Dans un Ho-Hisse retentissant, ils soulevaient le matériel avec des leviers. Un peu de fumée le long de la voie, c’était le jour du nettoyage des « palisses » (haies) qui longeaient les bordures.

La spécialité de plusieurs femmes de la commune était le lavage du linge à domicile. Elles s’appelaient Maria, Alphana, Marie, le savon et la brosse étaient leurs outils journaliers. Elles lavaient sur une planche au-dessus d’un baquet et le linge mouillé et rincé était posé à cheval sur un tréteau.

N’oublions pas de mentionner le travail à mi-temps (heureusement) du meneur de corbillard à cheval. Point de pompes funèbres pour assurer ce service. Ce fut au fil du temps, Menisse, Trichet, Four. Le corbillard est lui aussi disparu ! place au progrès.


Autre personnage qui existe encore mais rien de comparable. Le facteur du passé.
Notre « Hildevert Lavauzelle», blessé de guerre en 1916, partait été comme hiver, à la gare de Salles Moussac chercher le courrier.
Muni d’une grande sacoche de cuir en bandoulière, il enfourchait un vélo. L’hiver une grande pèlerine le protégeait. S’il y avait des colis, il les suspendait au guidon et sûrement en bougonnant il arrivait à la Poste.
Sa tournée se faisait à pied ou en vélo pour les plus éloignés.
C’est également par la gare de Salles-Moussac que partait le courrier.