dimanche 25 juillet 2010

A la maison

Les charges maternelles étaient très importantes.
Avec la lessive, le repassage, il fallait assumer les problèmes du ravitaillement si primaire fut-il.
On se rendait à l’épicerie panier d’osier au bras – garni des œufs de la semaine, on retournait à la maison avec de l’épicerie.

Les enfants sous l’œil de la maman, faisaient leur toilette et chacun passait à l’inspection des oreilles, des mains avant que le maître d’école ne punisse les indisciplinés.
On baignait la marmaille dans une grande bassine remplie d’eau chauffée à la cheminée. C’était très souvent le plaisir ou la corvée du dimanche.

- Et les repas ?
Les repas étaient simples et préparés sans fioritures. On mangeait cependant bon et naturel.
Les écoliers ne connaissaient pas la cantine, ni les poissons panés, ni les légumes surgelés.
Petits et grands revenaient à la maison pour le repas du midi. Les enfants des villages de Courcôme apportaient leur « p’rbande », c’est-à-dire un repas froid. L’hiver, l’institutrice leur proposait une soupe chaude.

Les grands-mères, dont les muscles s’étaient appauvris par les gros travaux, tricotaient la layette des bébés en laine du pays ou en coton.

Les grands-pères dans le coin de la cheminée s’essayaient à entrecroiser les ronces, les « vioches » pour en faire des paniers, des bournes.

Tout le monde s’occupait, jeunes et plus âgés.
Les plus jeunes femmes faisaient de la broderie, marquaient le linge de table de leurs initiales, les draps aussi étaient décorés de jours à fils tirés.







Avant l’arrivée de l’électricité, on avait les yeux fatigués par la lueur pâlotte d’une bougie couplée avec les flammes du feu.

Aujourd’hui, nous qui supportons difficilement une panne de courant, qu’aurions nous su faire ?