jeudi 29 juillet 2010

La vie religieuse - 1 - l'Eglise et son mobilier

La basilique de Courcôme (en Poitou) fut donnée ainsi que les terres à l’église St Hilaire de Poitiers par Guillaume Fier à Bras – Duc d’aquitaine en 970.
L’église de Courcôme appartient à 3 époques différentes.

















La nef et la coupole sont antérieures à l’an mil ; la façade du XII et le bas côté de la nef du XV suite à des modifications.


La statue de la Vierge est une œuvre du XIIIème siècle. Elle a été taillée peut être sur place dans un bloc de pierre du pays. Imposante elle mesure 1m85.

Elle échappa aux barbares et aux stupides mutilations des protestants à l’époque des guerres de religion. L’incendie qui ruina l’église à cette même époque l’épargna. La Terreur mutila le visage et les marteaux et instruments tranchants réduisirent la statue en un bloc informe.




Le bras droit de la Vierge fut brisé et la tête de l’enfant abattue. Ainsi défigurée, la statue sera reléguée dans un coin de l’église.




L’Abbé Christophe, curé de Courcôme pris de compassion expédia la statue à Toulouse dans les ateliers Monna. Aujourd’hui, nous la retrouvons parée de ses atouts primitifs.


Outre cette belle madone, notre Dame de Courcôme possédait (il faut parler du passé !) un bel autel de marbre blanc portant de grands chandeliers dorés.


Un lustre en fer forgé de forme circulaire pendait de la voute jusqu’à mi-hauteur. Il était décoré de bobèches rouges.


Les deux autels latéraux étaient également ornés chacun d’une suspension en verre blanc taillé en pampilles. C’était le don d’une famille de Courcôme pour le mariage de leur fille.
Certains vitraux avaient été donnés à l’église ; sur l’un deux on peut découvrir le nom de la donatrice.
L’église possédait une très belle chaire, minutieusement sculptée, couronnée d’un abat-voix non moins travaillé.




Chaque famille avait un banc réservé pour assister aux offices, une obole annuelle en assurait l’entretien.
Un superbe chemin de croix aux personnages colorés et en relief était fixé à chaque pilier de l’église.



C’était autrefois, maintenant on ne retrouve plus les traces de tout ce qui ornait notre église. Cette disparition fut discrète mais bien réelle. Fréquentant l’église ou non, les habitants furent indignés quand ils s’en rendirent compte.

En 1878 – l’abbé Christophe demandait de l’aide pour sa réparation, l’édifice étant menacé de ruine.

Notre église fut déclarée « monument historique » le 02 août 1881.