vendredi 23 juillet 2010

Le presbytère



C’est la maison où logeaient les prêtres desservant la commune de Courcôme.

Son origine :
Le 23 08 1817 – acquisition de la dite maison bourgeoise de M. et Mme Navarre, héritière de Mme Veuve Deloume, par l’abbé Sudre curé de la paroisse de Courcôme.
Lors de l’achat, il y eut un compromis entre Courcôme, Raix et Tuzie par lequel chaque commune devait participer aux frais d’acquisition.

- Présence de l’abbé Pierre-Auguste Guimbellot (1826 – 1856)
- Présence de l’abbé Constant Chauveau (1856 – 1871)

Le 02/12/1866 – M. le Maire expose que le presbytère tombe en ruine et que le Conseil est obligé de louer une maison à M. le Curé.

Le 10/03/1867 – M. le Maire expose au Conseil Municipal que l’état de vétusté du presbytère le rendait dangereux au point que M. le Curé a été obligé de chercher une autre habitation ailleurs. Qu’il a fait préparer des plans et devis pour arriver à la reconstruction de la maison du presbytère, aucune des parties ne pouvant servir, il présente des plans et devis au Conseil municipal, en lui faisant observer que la dépense d’après ces mêmes devis s’élève au chiffre de 10 000 frs et il prie l’assemblée d’assurer les ressources nécessaires pour payer.
La commune exprime le désir que la commune de Tuzie son annexe pour le culte soit mise en demeure de lui donner un contingent quelque faible qu’il soit pour l’aider dans cette dépense.
Les habitants de Raix informe la commune de Courcôme le 04/08/1868 de leur intention de ne pas participer aux frais du culte paroissial, ni à ceux de réparation de l’Eglise, ni même au presbytère et possédant une église demande à être érigée en succursale.

Le financement de l’opération a été bouclé de la manière suivante, à savoir :
- 4 000 frs détenus en caisse par la commune ;
- 6 000 frs sous la forme d’un emprunt et une demande de 2 000 frs de secours et l’aide de Tuzie qui accorde 200 frs. Les intérêts seront financés par une imposition supplémentaire sur 5 ans.
Le 04/12/1867 – l’Evêque d’Angoulême (Antoine Charles Cousseau) est d’avis qu’il y a lieu d’accepter le plan proposé et transmet au préfet le 28/12/1867 une demande de secours aux édifices paroissiaux. Le 17/04/1868, le ministre de la justice et des cultes accorde un secours de 2 000 frs pour l’aider à payer la dépense de reconstruction de son presbytère.


Le 06 07 1871 – arrivée de l’abbé Christophe Taxil né le 08 février 1823. Il fut curé du 05 07 1871 jusqu’à sa mort le 10 06 1898.
C’est lui qui fit rénover la statue de la Vierge.
Il rêvait de promouvoir au retour du pèlerinage
Son corps repose près de l’entrée du cimetière.

En 1896 – il y eut la bénédiction de la Vierge restaurée et des autels de marbre blanc.
L’abbé Christophe n’eut de cesse de plaider par l’intermédiaire du Conseil Municipal de demander de l’aide pour l’entretien de l’église pour lequel il était très passionné et dont ses talents d’architecte étaient souvent partagé avec l’architecte officiel M. Formigé.

D'autres successeurs ont occupé à leur tour la cure :

- Chanoine Louis Brouillet (1898 - 1910)
- Garein Raphaël (1910 – 1925) mobilisé en 1914 comme infirmier à Joinville Haute-Marne - décédé le 26-12-1936,
- Abbé Gouezel (20 12 1925 – 15 11 1927)
- Abbé Acquier (1927-1958),
- Abbé Louis Saint Croix (1958-1961) était aussi prêtre de la Forêt de Tessé,
- Jean Gérard (62-68)
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- Blaise (1969).



Tombe de l'abbé Gérard, cimetière de Courcôme

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« Abbé, reviens voir ce qui se passe aujourd’hui! Que ferais-tu ?
Abbé, tu ne dirais rien puisque la séparation de l’Eglise et de l’Etat est passée par là.
Tu trouverais le bâtiment transformé en différentes salles à l’usage de la commune.
Tu ne reconnaîtrais pas le jardin de ton presbytère. Alors repose en paix !!! »

Mais dans la mémoire des anciens le presbytère, bien que désaffecté on dira toujours c’est le presbytère.