vendredi 22 janvier 2010

Alice et la Poste à Courcôme


Alice, un petit coucou de Mamie,
Avec mes amis, dont je t’ai déjà parlé, nous avons rassemblé nos souvenirs pour te raconter « la Poste ». Il y eut un temps où la poste était la seule manière de communiquer pour faire parvenir des nouvelles aux gens éloignés. Ceci se passait avant l’usage courant du téléphone et encore mieux bien sûr, d’internet.
A ce moment là, c'est-à-dire, il y a près de 80 ans on disait tout bonnement « on va à la Poste » ; le terme d’Agence Postale ne figurait pas.
De mémoire, la première occupait une pièce dans la maison qui jouxte la rue de Gensac (1). On y descendait quelques marches et on se trouvait en face de la « postière » qui s’affairait derrière une sorte de bureau de la plus grande simplicité. Point de balance électronique pour peser les colis, elle se contentait d’une balance à poids. Tamponner les lettres, distribuer les timbres, c’était son travail journalier qui lui laissait un peu de temps pour mener à bien un tricot ou des chaussettes. Elle récoltait le courrier pour le facteur. Sans précision nous avons pensé qu’elle répondait au nom de Vergnaud.
Puis, la Poste déménagea et vint s’installer à La Croix Geoffroy dans la maison actuelle de Mme Guyot (2). Là, Marie Lavauzelle héritière de cette tâche de postière accueillait la même clientèle et répétait les mêmes gestes. Mais ici, aux côtés de Marie, un tableau un peu folklorique attirait l’œil au premier abord. Près de la cheminée d’angle, assise sur une chaise basse « la Mame » somnolait tranquillement. Dans sa « dorne » sur ses genoux blottie dans son « devanteau » (tablier) Junon sa petite chienne ouvrait de temps en temps un œil curieux. Alors on savait qu’elle était vivante, car elle ne remuait ni les pattes ni les oreilles.
Après quelques années, la Poste s’installa dans un logement communal. Notre vieille voisine Marie Picaud enfourchait son vélo Solex et allait assurer son service. La nouvelle poste se situait à l’entrée de la Rue du Puits (3).


Un long bail fut entamé par Mme Janine Morin. Elle assurait outre le service postal, les liaisons par téléphone. A ce moment, il fallait passer par cette standardiste pour téléphoner. L’âge de la retraite ayant sonné, elle se retira pour laisser la place à Mme Florence Hubert que tout le monde a pu apprécier pendant de nombreuses années dans le nouveau local annexé à la Mairie. (4)
Début 2009, la nouvelle élue qui s’occupe de l’Agence Postale Communale (APC) se nomme Mlle Duguey.

Archives :
rapport Conseil Général année 1855
rapport Conseil Général année 1875 mois août



Le 12 novembre 1907 – M. le Maire expose au Conseil les nombreux avantages que présente pour la commune l’établissement d’un Facteur-Boîte et s’engage à faire une demande à l’Administration des Postes et Télégraphes. Le conseil considérant que l’établissement d’un Facteur-Boîte est vivement réclamé par la population et en particulier par les commerçants, la commune s’engage à garantir le loyer du local et le logement du titulaire.

Le 11 novembre 1908 – M. le Maire rappelle qu’il avait sollicité la création d’un bureau de poste et prie le Conseil de renouveler cette demande…
Lors de la même séance le maire fait connaître que les habitants de la Croix Geoffroy se plaignent d’être trop éloignés de la boîte aux lettres actuellement et seraient désireux de voir poser une boîte aux lettres dans leur quartier. Le Conseil considérant que les habitants de la Croix Geoffroy se trouvant à plus de mille mètres de la boîte aux lettres de la population de l’agglomération, considérant qu’une deuxième boîte aux lettres rendrait de grand service, prie l’Administration des Postes de vouloir bien faire poser cette deuxième boîte au lieu dit de la Croix Geoffroy, mais rendrait aussi service aux habitants du Petit Village et de la Chaussée. En outre, le Conseil s’engage à rembourser à l’Administration des postes le prix de ce coût.

Le 17 février 1913 – le Maire rappelle au conseil que la délibération du 12 novembre 1907 où il a demandé à M. le Ministre des postes et Télégraphes l’établissement d’un bureau de poste dans la commune, cette demande avait été refaite le 11 novembre 1908 et reste sans résultat. Le conseil considérant que ce bureau de poste rendrait de réels services aux nombreux commerçants et à la population, s’engage comme pour les autres délibérations à garantir l’excédent de loyer (s’il y a lieu) ainsi que le logement du titulaire.

Malheureusement, pour le moment je ne suis toujours pas en mesure de vous dire à quelle date cette demande fut enfin acceptée.